Gaël Duval, Fondateur de La French Touch Conference 2014 et de JeChange.fr

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Entrepreneur is a French word !

 

Frenchy et La French Touch Conference qui aura lieu à New-York les 26 et 27 juin prochains c’est d’abord une histoire de « Catch Lines » qui se répondent…

Et ça… ça ne s’invente pas !

Quand Frenchy s’interroge ironiquement en reprenant la syntaxe d’un ancien Président américain :

How do you say Entrepreneur in French ?

Et bien La French Touch Conference lui répond définitivement et en mode « à bon entendeur… » :

Entrepreneur is a French word !

Vous le savez Frenchy c’est, avant tout, une histoire de coups de cœur et de rencontres… Alors, quand en ce début 2014, il se murmure, dans l’écosystème, qu’un gros projet de conférence est en préparation du côté de New-York – Rien que ça ! – pour y valoriser le savoir-faire et les spécificités françaises en matières d’entrepreneuriat, de créativité et de technologie, forcément, il ne nous faut pas longtemps pour se retrouver avec Gaël Duval, fondateur de JeChange.fr et instigateur de cette flamboyante initiative ! Ce qui est particulièrement remarquable et révélateur dans la démarche, c’est que par cette formidable audace, Gaël s’en retrouve à incarner, de la façon la plus parfaite, son propre propos :

« La French Touch »

D’ailleurs, rien d’étonnant que de retrouver Gaël Duval aux manettes d’une telle ambition, tant, il a toujours su faire preuve de panache, tout au long de son parcours entrepreneurial et donc aujourd’hui encore, dans l’élaboration de cette aventure new-yorkaise. Nous aurons l’occasion d’y revenir dans une prochaine Frenchy’nterview…

Mais pour l’heure, je vous annonce très officiellement que Frenchy met en suspend ses rythme et format habituels pour se mettre à l’heure de New-York et de La French Touch Conference, en vous invitant à découvrir, en avant première et, pour l’occasion, en anglais dans le texte, une partie des speakers qui ce sont donnés rendez-vous de l’autre côté de l’Atlantique les 26 et 27 juin prochains !

Et ça commence ici, rien que pour vous, là, tout de suite, maintenant !  Et à partir de la semaine prochaine, à raison de 3 posts par semaine, minimum, et ce jusqu’au 26 juin, jour de la conférence ! Et Oui, c’est ça New-York, pour y avoir vécu quelques mois, je peux vous assurer qu’il y règne une énergie et une effervescence de tous les instants : « Too much is not enough… » Alors, même si le pari est très audacieux, on ne pouvait imaginer cadre plus propice à un tel événement… Car c’est bien d’un véritable événement dont il s’agit !

Et inutile de vous dire que je suis très fier d’associer Frenchy à une telle initiative tant les démarches, volontés et énergies respectives partagent le même ADN !

Alors quand La French Touch Conference se donne rendez-vous sur Frenchy, on remercie 1000 fois Gaël et toute l’équipe (Cédric Giorgi, Valérie Benjamin, Léo Gaudin, Rémy Westin, Anthony Layser, Lucie Allain, Willy Braun et Clara Delétraz) et ça donne ça !

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Frenchy : La « LFTC » c’est d’abord l’occasion de rappeler qu’ « Entrepreneur » est un mot français ! Moi j’ai même le sentiment que les Français ont naturellement tendance à réunir, en eux, précisément, les caractéristiques propres aux entrepreneurs : créativité, audace, refus du statu quo… Quel est ton sentiment ?

Gaël :

C’est un sentiment et une vision que je partage. C’est même ce qu’on pourrait appeler « Le Syndrome Jules Vernes ». Il y a une capacité à penser autrement, à croire en l’impossible, en des réalisations dignes des rêves les plus fous. Quand Jules Vernes imaginait qu’on irait marcher sur la lune ou qu’on pourrait vivre sous les mers, il y a là incontestablement une démarche de visionnaire et à coup sûr l’origine de l’ADN des entrepreneurs français.

C’est aussi une sorte de tradition culturelle qui veut qu’assez naturellement, on ne pense pas comme le reste du monde. Cela a notamment donné naissance au siècle des Lumières et à un tas d’entrepreneurs de génie. Les Anglos Saxons valorisent la chose, à leur manière, en parlant de « Think out the box » et expliquent, en partie, ainsi, la capacité des Français à réussir aux Etats-Unis.

C’est cet état d’esprit qui anime la French Tech que j’ai voulu promouvoir à travers La French Touch Conference événement qui se tient notamment grâce au soutien d’ AXA, de La French Tech et de nos partenaires tels que Lengow, IDinvest ou Euratechnologies. Ensemble nous avons voulu lancer une vaste opération de promotion du savoir-faire French Tech, tout en créant un dialogue avec l’écosystème new-yorkais.

 

Frenchy : Dans la Valley, il se dit même souvent que derrière chaque innovation majeure, il y a un ingénieur français, comment tu expliques cela ?

Gaël :

Je ne sais pas si c’est toujours le cas. Mais ce qui est sûr c’est que nous sommes fortement représentés dans l’écosystème Tech, tant dans le management des entreprises de la Valley que dans les inventions structurantes du secteur. Cette vérité n’est pas assez partagée ici en France. Nul n’est prophète en son pays, mais il est important, dans cette période de défaitisme et de crise, de remotiver les troupes en rappelant de tels faits !

Dans l’histoire de l’informatique, le génie français est présent à toutes les étapes…

De Blaise Pascal en passant par Thomas de Colmar, et de nos jours par des ingénieurs tels que Jean-Louis Laurière ou Roland Moreno ! L’enjeu n’est pas de sacraliser le passé mais plutôt de soutenir le présent et favoriser l’avenir en prenant conscience des énormes capacités de la French Tech qui est capable de s’affirmer dans ce nouveau monde et de générer des leaders mondiaux et pas simplement en se contentant de fournir des ingénieurs à la Valley.

 

Frenchy : En tout cas, rien que dans le titre « LFTC », on ressent un message très fort, qu’en-est-il exactement ?

Gaël :

Le message est simple : nous sommes un pays de Tech et d’innovation qui par notre culture sait apporter des visions de rupture. Encore une fois, La French touch ce n’est pas que des ingénieurs à recruter c’est aussi et surtout des entrepreneurs capables de générer des leaders mondiaux, comme Critéo, SigFox, Withings, Carmat, Dailymotion

On a inventé le terme « Entrepreneur » n’en déplaise à Georges Bush !

N’y voyez aucune démarche arrogante et surtout pas nationaliste, mais juste une volonté de mettre en avant cette spécialité culturelle qui fait que nous sommes super bons dans la Tech et dans cette capacité à générer de la valeur. C’est un fait. Il faut le dire, comme le fait, notamment si bien, Israël, par exemple et surtout arrêter ce French bashing habituel !

La French touch a du génie, disons-le, montrons-le ! Cette French touch est reconnue dans l’art, la musique, la culture, elle doit s’affirmer dans la Tech. Si on ne le dit pas, nous, personne ne le fera à notre place et personne ne l’entendra !

 

Frenchy : Et toi Gaël, tu la définirais comment la « French Touch » ?

Gaël :

Une manière de prendre les choses autrement, de ne pas considérer que les choses sont acquises, et surtout d’ajouter ce supplément d’âme et de sens aux choses.

La French touch c’est mettre de la conscience dans ce qui est fait…

Cela se retrouve aussi dans des postures parfois idéologiques qui font que l’on sait s’opposer à des approches purement financières, par exemple, pour proposer des alternatives.

Savoir proposer l’alternative, c’est ça la French Touch. Mais elle est surtout faite de fulgurances dans la création !

 

Frenchy : Pour l’occasion, tu as réuni un super casting, réussissant ainsi à créer l’événement ! Ça a été compliqué de réunir tout ce beau monde ? Quel a été le principal challenge ?

Gaël :

C’est la première fois que je travaille sur un sujet qui rencontre un tel engouement et soutien dés son lancement. Pour ce qui est de mes sociétés, j’ai souvent été très en avance et même trop, parfois… J’ai notamment lancé une agence de marketing interactif en 1995 à une époque où il n’y avait même pas de sites internet. Il aura aussi fallu 2 ans à Jechange.fr pour décoller et s’imposer comme le leader de la comparaison dans les factures courantes.

En portant le projet de La French Touch Conference, « c’est parti comme une balle » et j’ai très vite pu constater que la prise de conscience était totale. Tout l’écosystème s’est mobilisé pour assurer la promotion de la French Tech.

L’épisode Dailymotion a été un déclic pour beaucoup d’entrepreneurs, je pense. Ils ont tous, très vite, activement soutenu le projet : France Digitale en 1er lieu avec l’aide de Marie Ekland, Olivier Mathiot et JD Chamboredon mais aussi les 1ers speakers emblématiques : Jean-Baptiste Rudelle (Critéo), Michael Froger (Lengow), Fabrice Sergent (Cellfish), Jerôme Lecat (Scality) ou encore Bertin Nahum (Medtech Surgical) et Fabrice Grinda (OLX).

Mais c’est surtout Axa et Frédéric Tardy qui ont joué un rôle majeur en acceptant d’accueillir la conférence dans leurs locaux. Ils projettent d’ailleurs, eux aussi, de lancer tout un tas d’innovations digitales tant à San Francisco qu’à New-York.

Et évidement Fleur Pellerin, avec le lancement de La French Tech, a inscrit la conférence dans cette démarche collective.

Après la mobilisation, le principal challenge a été d‘impliquer aussi l’écosystème new-yorkais. Ainsi, 40% des speakers seront des entrepreneurs ou des patrons de fonds américains. Le but est aussi de pouvoir avoir le meilleur écho possible sur place et de compter sur l’audience locale pour relayer le message.

 

Frenchy : Justement, toi qui a déjà monté et revendu plusieurs boites, quel serait ton message à la jeune génération ?

Gaël :

Elle est « digital native ». Elle va encore, plus que nous, casser les règles et inventer de nouveaux business et projets.

Très clairement, ce sera elle la meilleure !

Elle va bénéficier de la phase Schumpeter que nous vivons actuellement et va pouvoir aller encore plus loin. Cette génération doit oser entreprendre et ne pas se laisser décourager par les discours négatifs sur les difficultés. Elles vont être au cœur de la mutation et auront la chance de passer après ceux qui leur auront ouverts la voie. C’est un message plein de confiance et d’enthousiasme que je leur envoie !

Elles connaîtront un champ d’opportunités incroyables. Jamais les moyens et l’innovation n’auront été aussi importants et rapides.

 

Frenchy : Revenons sur le concept de « LFTC », car il s’agit aussi de resserrer les liens avec l’écosystème local ? Pourquoi commencer par New-York ? Avec quelles têtes d’affiche US ? Et après ? Raconte-nous tout !

Gaël :

La volonté est de créer la « Caravane de l’innovation et de la Tech française » capable d’aller à la rencontre des écosystèmes dans lesquels nous sommes naturellement intégrés. On commence par New-York, mais le souhait, à terme, est de pouvoir faire la même chose en Chine, au Brésil, de repasser par SF et d’aller aussi en Russie, en Israël et en Afrique.

On a commencé par New-York car c’est une ville qui a beaucoup de ressemblances avec notre écosystème. Grâce à Bloomberg notamment, elle a réussi à se positionner comme une alternative crédible et puissante à San Francisco. La ville a su organiser une communauté, des technologies, en sachant présenter ses entreprises, en structurant des lieux qui ont permis aux entrepreneurs et aux investisseurs de se rencontrer. On doit s’en inspirer partout en France ! C‘est, en partie, le travail qui est mené dans tout le pays au sein de France Digitale.

C’est aussi le but de La French Touch Conference, au sein de La French Tech, que de mettre en relation nos start-up avec des mentors issus d’entreprises technologiques locales déjà établies.

On aura ainsi la chance d’avoir des entrepreneurs et des fonds de 1er plan tel que Matt Turk (FirstMark Capital), Ed Zimmerman (Lowenstein Sandler) ou encore Kevin Ryan (Gilt) ou Sean Rad, le Fondateur de Tinder. On aura aussi des Français qui explosent aux US.

C’est aussi un des enjeux de la conférence, faire passer le message qu’un Français qui réussit en dehors de France n’est pas un entrepreneur qui fuit le fisc mais un succès qui favorise un écosystème. Et on en a pléthore !


Frenchy : Spécialement pour « Frenchy », tu peux nous révéler une petite indiscrétion sur la « LFTC » côté backstage ?

Gaël :

Cela ne parlera pas aux Français de France, avant, peut-être, qu’ils ne le découvrent, ici, prochainement sur Frenchy, mais on aura la chance d’avoir un petit déjeuner de Cronuts, réalisé par Dominique Ansel, le pâtissier qui cartonne à NYC, avec notamment des files d’attente, à l’entrée de son store, plus importantes que celles d’Apple lors du lancement de l’iPhone. J’exagère à peine….

 

Frenchy : Fleur Pellerin et Axelle Lemaire seront toutes les deux du voyage. Est-ce que tu y vois un signal fort à ce que le couple Politiques / Entrepreneurs doive travailler main dans la main pour libérer les énergies créatrices et cette indispensable confiance dans tout le pays ? Et de ton point de vue, quelles sont les priorités en la matière ?

Gaël :

C’est un message fort de l’implication de 2 personnalités importantes du gouvernement. Fleur en tant qu’initiatrice et Marraine de La French Tech mais aussi, désormais, en charge du Commerce Extérieur dans lequel le Numérique va peser dans les années à venir et Axelle en tant que nouvelle Secrétaire d’État en charge du Numérique.

J’en profite d’ailleurs pour les remercier toutes les deux, tout particulièrement. Il est important de jouer collectif et d’impliquer les acteurs politiques dans des démarches de l’écosystème pour s’assurer d’un plus grand succès.

Une approche 100% publique est vouée à l’échec, il faut associer les professionnels qui savent et font. De la sorte, on peut créer une culture de l’innovation.

Quant aux priorités, elles sont, d’après moi, de 4 ordres :

  • Le Financier : Pour injecter et structurer les investissements dans la technologie et être ainsi capable de favoriser l’émergence de leaders mondiaux ;
  •   L’Emploi : Pour assurer une plus grande flexibilité, plus adaptée aux contraintes de notre environnement concurrentiel ;
  • L’Attractivité : En modifiant notamment la fiscalité pour ne pas dissuader, et pourquoi pas, même faire venir des talents étrangers ;
  • L’Éducation : Pour inculquer la capacité à entreprendre, à valoriser l’échec, à réussir et également apprendre le numérique dans son usage et son aspect technique à savoir la programmation et le code ;

 

Frenchy : Justement, en ce moment, on questionne beaucoup l’attractivité de la France, le patriotisme économique, est-ce qu’en montant cet événement, tu avais aussi la volonté de rappeler qu’un entrepreneur français qui réussit à l’étranger, en fait, par ce biais, beaucoup pour son pays ?

Gaël :

Oui il y aussi dans cette démarche la volonté de lutter contre le cloisonnement. Nous avons notre culture, notre éducation, mais aujourd’hui le monde est désormais plat et très facile d’accès. Il faut donc, à tout prix, éviter le repli sur soi et la crainte de l’extérieur. Un Français qui réussit ailleurs est un Français qui contribue à entretenir tout un écosystème ici et là bas. C’est un phénomène naturel que d’aller vers ceux qui ont la même culture, la même éducation et les mêmes points communs… Mais il faut arrêter d’opposer les entrepreneurs d’ici et ceux qui sont partis tenter leur chance ailleurs !

Si la France crée une diaspora Tech qui réussit à l’étranger, c’est une chance formidable !

 

Frenchy : Gaël, un dernier mot, pour nous inciter à décoller avec vous pour la « Big Apple » ou du moins à suivre la conférence à distance ?

Gaël :

Venez voir la French Tech qui réussit et entreprend partout dans le monde ! Venez voir les mentors new-yorkais qui ont transformé la ville en City Tech ! Venez manger des Cronuts !

 

 

En savoir plus sur la LFTC :

– L’article dans 01 Net

– L’article dans L’Express

– L’article du Nouvel Obs

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